Pratiques exemplaires en matière de transports accessibles dans le contexte de la COVID-19

Le CNRC, avec le soutien de l'OTC et de Transports Canada, a élaboré des conseils d'experts (Inclure un lien vers des conseils) qui définissent des pratiques exemplaires pour les fournisseurs de services de transport et des conseils de voyage pour les personnes handicapées durant la pandémie de COVID-19

Conseil national de recherches Canada
Laboratoire de recherche en vol
Pratiques exemplaires en matière de transports accessibles dans le contexte de la COVID-19

Rapport no : LM-FRL-2021-0019
Auteurs : Shelley Kelsey, Caidence Paleske, Alexia Ziccardi et Chantal Trudel
Date : 16 février 2021
Classification : Non classifié
Distribution : Illimitée

1. Contexte et raisons motivant ce travail

La pandémie de COVID-19 a entraîné plusieurs difficultés en ce qui a trait à la prestation de services de transport aux Canadiens, et en particulier aux Canadiens handicapés.

Un handicap est défini comme suit : «  déficience notamment physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, trouble d’apprentissage ou de la communication ou limitation fonctionnelle, de nature permanente, temporaire ou épisodique, manifeste ou non et dont l’interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et égale d’une personne dans la société. » Loi canadienne sur l’accessibilité.

Bien que de nombreux fournisseurs de services de transport aient repris ou poursuivi leurs activités, l’introduction rapide de nouvelles règles visant à réduire la propagation de la COVID-19 a dressé involontairement de nouveaux obstacles pour certains voyageurs handicapés.

Un obstacle est défini comme suit : «  tout élément — notamment celui qui est de nature physique ou architecturale, qui est relatif à l’information, aux communications, aux comportements ou à la technologie ou qui est le résultat d’une politique ou d’une pratique — qui nuit à la participation pleine et égale dans la société des personnes ayant des déficiences notamment physiques, intellectuelles, cognitives, mentales ou sensorielles, des troubles d’apprentissage ou de la communication ou des limitations fonctionnelles. » Loi canadienne sur l’accessibilité.

Naturellement, les personnes handicapées se sont dites préoccupées par la satisfaction de leurs besoins, et les fournisseurs de services de transport se demandent aussi comment ils pourraient mieux servir les voyageurs handicapés durant la pandémie.

Le présent guide a été rédigé par le Centre pour la recherche sur les voyages aériens du Conseil national de recherches du Canada (CRVA - CNRC), avec le soutien de l’Office des transports du Canada (OTC) et de Transports Canada (TC). Il est conçu pour proposer des pratiques exemplaires aux fournisseurs de services de transport dans les domaines ci-dessous liés aux conditions de la COVID-19 :

  • distanciation physique et déplacements;
  • masques non médicaux ou couvre-visages;
  • désinfection et lavage des mains;
  • communication de l’information.

La dernière section présente des conseils de voyage pour les personnes handicapées durant la pandémie de COVID-19.

2. Énoncé sur la transparence

Le présent guide n’est pas un document juridique. Les renseignements fournis le sont à titre indicatif seulement. Les obligations des fournisseurs de services de transport, y compris celles concernant la formation du personnel, la communication et les services, sont énoncées dans le Règlement sur les transports accessibles aux personnes handicapées (RTAPH). En cas de divergences entre le présent guide et le RTAPH, ou d’autres lois ou règlements pertinents, les lois et les règlements l’emportent.

Les orientations préliminaires fournies visent à traiter de tous les aspects des handicaps. Même si les personnes handicapées et les groupes de défense de leurs droits ont été nombreux à nous faire part de leurs expériences de voyage durant la pandémie de COVID-19, nous sommes conscients que ce travail ne pourra jamais rendre compte totalement des diverses expériences des gens.

Les renseignements qui ont servi à définir les orientations fournies dans ce document proviennent de diverses sources :

  • des renseignements accessibles au public, provenant par exemple de sites Web, de médias ou de blogues;
  • des articles scientifiques évalués par les pairs et publiés dans des revues;
  • des organisations comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Association du transport aérien
  • des entrevues avec des fournisseurs de services de transport de compétence fédérale;
  • des groupes de défense des droits des personnes handicapées;
  • des entrevues avec des personnes handicapées.

3. Pratiques exemplaires durant la pandémie de COVID-19

Bien que les voyages non essentiels ne soient pas recommandés durant certaines périodes, les pratiques exemplaires suivantes le sont lorsque les déplacements sont inévitables ou lorsqu’il est sécuritaire de voyager. Les pratiques exemplaires et les recommandations destinées aux fournisseurs de services de transport sont présentées dans quatre catégories et visent à rendre plus accessibles les protocoles de distanciation physique, les masques non médicaux ou couvre-visages, la désinfection et le lavage des mains, et la communication de l’information.

3.1 Distanciation physique et déplacements

La distanciation physique dans les espaces publics aide à limiter la propagation de la COVID-19. Les protocoles de distanciation physique sont habituellement communiqués à l’aide d’éléments visuels comme des décalcomanies, des autocollants, du ruban adhésif ou de la peinture sur le sol ou les trottoirs. De plus, des barrières transparentes (pare-haleine) et des cordons de foule sont souvent utilisés pour favoriser la distanciation physique et gérer la circulation des personnes dans les espaces publics. Mais toutes ces stratégies s’appuient sur une vision, une compréhension, et une limitation ou un contrôle des déplacements pour appuyer les protocoles de distanciation physique. Cela peut rendre les déplacements dans les espaces publics durant la pandémie de COVID-19 particulièrement difficiles pour les personnes ayant un handicap visuel, intellectuel ou physique. La distanciation physique peut aussi présenter des défis pour les personnes qui comptent sur la proximité immédiate du personnel fournissant des services comme une aide physique pour se déplacer dans différents environnements ou passer d’un fauteuil roulant à un autre. Les pratiques exemplaires ci-dessous mettent en lumière les recommandations concernant les protocoles de distanciation physique.

Pratiques exemplaires pour les fournisseurs de services de transport :

  • Fournissez aux employés des vestes de protection ou d’autres vêtements de protection individuelle jetables à usage unique pour permettre aux voyageurs qui ont besoin d’aide pour s’orienter de toucher leur coude ou leur épaule en toute sécurité. Avant d’aider physiquement les voyageurs, les employés devraient leur indiquer, en tenant compte de leurs préférences et des besoins en matière de communication liés à leur handicap, qu’ils ont mis ces vêtements stériles pour assurer leur sécurité. Des protocoles semblables devraient être en place pour les employés lorsqu’ils aident un voyageur à utiliser un guichet libre-service automatisé.
  • Placez des bordures présentant un fort contraste autour des petites ouvertures et des barrières transparentes pour que les voyageurs puissent mieux détecter ces surfaces et qu’ils sachent à quel endroit ils doivent parler ou présenter des objets.
  • Lorsque des barrières transparentes sont installées aux comptoirs d’enregistrement, assurez-vous qu’il reste suffisamment d’espace pour les personnes qui utilisent des aides à la mobilité, de manière à permettre une interaction en face à face avec les employés.
  • Si une fouille physique est nécessaire dans le cadre du contrôle de sûreté, assurez-vous que ce processus est décrit au voyageur et que des précautions supplémentaires sont prises pour garantir la sécurité de tous lorsque les employés sont à moins de deux mètres du voyageur (p. ex., utilisation de gants, remplacement des tampons nettoyants, port de visières de protection).
  • Essayez d’éviter d’utiliser des cordons de foule, puisqu’ils peuvent présenter des défis pour les voyageurs aveugles ou partiellement voyants, de même que pour les chiens guides dont le champ de vision est plus bas et qui pourraient ainsi ne pas les voir.
  • Assurez-vous que les employés qui s’occupent des ascenseurs et des transferts pour les voyageurs disposent d’équipement de protection individuelle à usage unique (p. ex., blouses, gants, masques non médicaux ou couvre-visages, visières de protection, etc.). Expliquez, et idéalement démontrez, les autres processus de sécurité au voyageur avant l’interaction physique. L’équipement de protection individuelle devrait être changé et éliminé en toute sécurité immédiatement après le transfert, lorsqu’il n’est plus nécessaire de prêter assistance au voyageur, et avant toute autre interaction physique entre l’employé et d’autres voyageurs.
  • Assurez-vous de disposer de cannes désinfectées pour mieux guider les personnes aveugles ou partiellement voyantes, et donnez-leur l’assurance que les cannes ont été désinfectées. Toutes les cannes devraient être désinfectées immédiatement après chaque usage, puis placées à un endroit ou dans un contenant indiquant qu’elles ont été désinfectées. Si le contenant n’est pas dans une zone contrôlée, les cannes devraient être désinfectées avant leur prochaine utilisation. Les employés devraient informer les voyageurs de ce processus.
  • Installez des barrières transparentes dans les véhicules prévus pour le transport des personnes handicapées afin de permettre une distanciation physique entre le conducteur et les voyageurs.
  • Envisagez d’utiliser une salle de repos ou une salle multisensorielle où les voyageurs pourront se rendre et se sentir en sécurité s’ils ont besoin d’un moment à eux avant leur voyage.
  • Ayez des instructions claires et concises pour ceux qui voyagent avec une personne de soutien au sujet de la proximité des sièges durant le voyage.
  • Si des restrictions sont imposées aux gens qui n’ont pas de billet pour l’entrée dans les bâtiments, envisagez de permettre aux compagnons et aux membres de la famille qui fournissent de l’aide aux voyageurs handicapés de les accompagner dans les zones ouvertes au public (p. ex., au comptoir d’enregistrement, dans la zone de récupération des bagages).

3.2 Masques non médicaux ou couvre-visages

Transports Canada exige actuellement l’utilisation de masques non médicaux ou de couvre-visages couvrant le nez, la bouche et le menton dans le but de minimiser la propagation de la COVID-19; tous les voyageurs aériens, à quelques exceptions près, sont tenus de porter un masque non médical ou un couvre-visage durant leurs déplacements. Dans tous les autres modes de transport, les exploitants peuvent exiger que les voyageurs portent un masque non médical ou un couvre-visage autant que possible, en particulier lorsqu’ils communiquent avec d’autres personnes, et lorsqu’ils ne peuvent conserver une distance de deux mètres. Comme l’indique l’Arrêté d’urgence no 18 visant certaines exigences relatives à l’aviation civile en raison de la COVID-19, avec ses modifications successives, de Transports Canada, les personnes suivantes ne sont pas tenues de porter un masque non médical ou un couvre-visage :

  • un enfant de moins de deux ans;
  • un enfant âgé de deux ans ou plus, mais de moins de six ans, qui ne peut tolérer le port d’un masque non médical ou d’un couvre-visage;
  • une personne qui fournit un certificat médical attestant qu’elle ne peut porter de masque non médical ou de couvre-visage pour des raisons médicales;
  • une personne qui est inconsciente;
  • une personne qui est incapable de retirer son masque non médical ou son couvre-visage par elle-même;
  • un membre d’équipage;
  • un agent d’embarquement.

Le port d’un masque non médical ou d’un couvre-visage peut être difficile pour certaines personnes ayant différents types de handicaps. Les personnes sourdes ou malentendantes peuvent compter sur la lecture labiale et les expressions faciales pour communiquer; le fait de cacher la moitié du visage leur enlève une source d’information importante. Certains voyageurs peuvent aussi trouver le port du masque non médical ou du couvre-visage déroutant ou stressant, pour des raisons liées à la nature de leur handicap. Les pratiques exemplaires qui suivent sont recommandées pour rendre plus accessibles les masques non médicaux ou les couvre-visages obligatoires durant les voyages. Elles ont été classées en trois catégories : répondre aux besoins des voyageurs ayant une exemption médicale, aider les voyageurs à utiliser des masques non médicaux ou des couvre-visages, et communiquer avec les voyageurs.

Pratiques exemplaires pour les fournisseurs de services de transport :

Répondre aux besoins des voyageurs ayant une exemption médicale :
  • Faites de votre mieux pour satisfaire aux demandes d’espace supplémentaire et de distanciation appropriée – par rapport aux autres voyageurs et aux employés – pour les voyageurs qui sont exemptés de porter un masque non médical ou un couvre-visage pour des raisons médicales.
  • Offrez aux voyageurs qui ne peuvent pas porter un masque non médical ou un couvre-visage la possibilité d’embarquer avant les autres voyageurs, et envisagez de prendre pour eux des dispositions particulières en ce qui concerne l’attribution de sièges.
  • Les employés (p. ex. les responsables du contrôle de sûreté) qui ne sont pas en mesure de maintenir la distance de deux mètres devraient porter un masque non médical ou un couvre-visage ainsi qu’une visière de protection transparente lorsque le voyageur ne peut pas porter un masque non médical ou un couvre-visage.
  • Si vous exigez un certificat d’exemption médicale de la part d’un voyageur en ce qui concerne le port d’un masque non médical ou d’un couvre-visage, soyez conscients qu’une personne pourrait devoir se rendre d’abord à destination pour recevoir son certificat d’exemption médicale, et assurez-vous de disposer d’un protocole à cet effet. Cette situation pourrait se produire, par exemple, dans certaines régions éloignées ou nordiques du Canada, là où les soins médicaux ne sont pas facilement accessibles.
Aider les voyageurs à utiliser des masques non médicaux ou des couvre-visages :
  • Pour aider les enfants ayant un handicap susceptible de les rendre résistants au port du masque, envisagez de prendre les mesures suivantes :
    • Encouragez l’utilisation d’un masque non médical ou d’un couvre-visage en permettant à la personne de choisir parmi différents types de tissus, en lui montrant comment les masques sont utilisés à l’aide d’un objet, par exemple un animal en peluche, ou en vous servant de cartes du système de communication par échange d’images PECS (Picture Exchange Communication System) montrant une personne portant un masque non médical ou un couvre-visage;
    • Utilisez une salle de repos ou une salle multisensorielle, si possible, pour faciliter l’utilisation du masque facial dans un environnement à faibles stimuli.
  • Envisagez d’utiliser des masques transparents accessibles pour permettre la lecture labiale et la communication au moyen d’expressions faciales. Les voyageurs devraient être informés que ces types de masques non médicaux ou de couvre-visages doivent respecter les règles de sécurité de Transports Canada.
Communiquer avec les voyageurs :
  • Indiquez clairement aux voyageurs les processus qu’ils doivent suivre durant le voyage en ce qui concerne les masques non médicaux ou les couvre-visages. Assurez-vous que les employés communiquent ces renseignements (p. ex., la façon dont le port du masque non médical ou du couvre-visage est imposé, les processus pour reconnaître les certificats d’exemption médicale, les règles à suivre pour manger et boire lorsqu’on utilise un masque non médical ou un couvre-visage, etc.).
  • Indiquez clairement les moments prévus pour manger et boire durant le voyage pour que les personnes aveugles ou malvoyantes sachent quand les personnes qui les entourent enlèveront leur masque non médical ou leur couvre-visage.
  • Parlez clairement, et peut-être un peu plus fort si vous avez l’habitude de parler doucement ou si vous avez une voix basse. Le port d’un masque non médical ou d’un couvre-visage assourdit votre voix et peut empêcher certains voyageurs de bien comprendre vos instructions.
  • Indiquez aux personnes aveugles ou malvoyantes que vous portez un masque non médical ou un couvre-visage avant d’échanger avec elles.
  • Envisagez un protocole qui permettrait aux employés qui se trouvent devant une barrière transparente ou portent une visière de protection de retirer temporairement leur masque non médical ou leur couvre-visage pour améliorer la communication avec les personnes qui comptent sur la lecture labiale et les expressions faciales.

3.3 Désinfection et lavage des mains

La désinfection et un lavage fréquent des mains sont des comportements essentiels pour prévenir la propagation de la COVID-19. Les postes prévus à cet effet se présentent sous diverses formes et peuvent être difficiles d’accès ou difficiles à utiliser. Par exemple, il existe une variété de distributeurs de lingettes et de savon à main, dont les mécanismes diffèrent et qui requièrent parfois l’usage des deux mains. Les distributeurs muraux ne peuvent pas être placés à la bonne hauteur pour tous. Les produits placés sur des tables peuvent être difficiles à atteindre. Enfin, les produits offerts aux voyageurs par les employés durant l’expérience de voyage sont parfois difficiles à utiliser pour les personnes ayant certains types de handicaps. Le fait de ne pas savoir où se trouveront ces postes de désinfection et de lavage des mains, de ne pas être capable de faire les mouvements nécessaires pour se laver ou se désinfecter les mains, et la sensibilité à des facteurs environnementaux comme l’antiseptique pour les mains ou les lingettes désinfectantes à base d’alcool sont quelques façons dont ce protocole peut avoir une incidence sur les personnes handicapées. Les pratiques exemplaires ci-dessous sont recommandées pour rendre les postes de désinfection et de lavage des mains plus accessibles tout au long de l’expérience de voyage.

Pratiques exemplaires pour les fournisseurs de services de transport :

  • Placez les postes de lavage des mains dans les endroits très passants, là où les employés peuvent facilement guider les voyageurs vers ces postes, et assurez-vous qu’ils sont clairement identifiés et visibles de loin à partir de différents angles. Une signalisation et des indications au sol devraient être installées afin de fournir aux gens l’espace et le temps nécessaire pour se laver les mains.
  • Adressez-vous directement aux voyageurs lorsque vous leur donnez du désinfectant pour les mains et décrivez-leur ce que vous faites (p. ex., « Si vous tenez vos mains devant vous, je mettrai un peu de désinfectant dans vos mains. »). N’entrez pas physiquement en contact avec eux pour attirer leur attention, particulièrement dans le cas des voyageurs aveugles ou malvoyants.
  • Recommandez aux voyageurs d’apporter leur propre désinfectant pour les mains et de le garder à portée de main tout au long de leur voyage.
  • Les employés devraient être conscients que les voyageurs pourraient avoir besoin d’aide pour désinfecter les endroits où ils veulent s’asseoir et d’autres surfaces s’il y a lieu.
  • Envisagez de placer un revêtement de sol texturé et sécuritaire sous les postes de désinfection indépendantes afin qu’elles soient détectées plus facilement.
  • Pour ce qui est des produits de lavage des mains placés sur des tables, envisagez d’utiliser des surfaces qui contrastent fortement avec le distributeur, ainsi que des bordures ou des textures susceptibles d’aider les personnes à localiser ces produits.
  • Les guichets libre-service automatisés devraient être désinfectés fréquemment, et des lingettes désinfectantes ou des dispositifs de lavage des mains devraient être mis à la disposition des voyageurs dans ces zones pour leur permettre de désinfecter le guichet avant de l’utiliser.
  • Les caractéristiques d’accessibilité des toilettes, comme les barres d’appui et les boutons-poussoirs pour l’ouverture automatique des portes, devraient être désinfectées fréquemment. Des lingettes désinfectantes devraient être mises à la disposition des voyageurs dans ces zones pour leur donner plus de contrôle et les rassurer.
  • Indiquez aux voyageurs les endroits où ils peuvent s’attendre à des protocoles de nettoyage plus poussés et, si possible, identifiez clairement les zones ou les objets qui sont propres et rapportez-les dans une aire commune (p. ex., les fauteuils roulants désinfectés qui sont disponibles pour les services d’assistance). Idéalement, les surfaces qui sont beaucoup touchées devraient être désinfectées de nouveau avant utilisation.
  • Soyez conscients que certains voyageurs pourraient ne pas être en mesure de faire les mouvements des mains associés à la désinfection et au lavage des mains.
  • Les aides à la mobilité et les appareils fonctionnels devraient être désinfectés après chaque utilisation. Lorsqu’un équipement de bord est fourni, des procédures de désinfection additionnelles devraient être mises en place pour s’assurer qu’il demeure propre entre chaque utilisation. Les voyageurs devraient être clairement informés de ce processus avant qu’ils touchent à l’équipement, afin de leur donner l’assurance qu’il a bien été désinfecté.

3.4 Communication de l’information

En plus de suivre ces trois protocoles liés à la COVID-19 (distanciation sociale, utilisation de masques non médicaux ou de couvre-visages, désinfection et lavage fréquent des mains), d’autres mesures devraient être prises pour s’assurer que des renseignements concernant l’expérience de voyage durant la pandémie sont communiqués aux voyageurs. La communication de l’information sur les protocoles de prévention et de contrôle des infections peut aider les voyageurs à gérer leur voyage et leurs attentes, et ainsi contribuer à réduire leur anxiété avant même qu’ils quittent leur domicile. Le fait de prêter attention aux stratégies et aux processus de communication pourrait renforcer leurs sentiments de sécurité et de confort. Les recommandations suivantes portent sur la communication de l’information visant à améliorer leur expérience de voyage sur le plan de l’accessibilité durant la pandémie de COVID-19.

Pratiques exemplaires pour les fournisseurs de services de transport :

  • Des renseignements à jour concernant les protocoles liés à la COVID-19 devraient être faciles à trouver sur les sites Web dans un format accessible et être mis à la disposition de tous les employés susceptibles de fournir ces renseignements aux voyageurs. Fournissez également, si possible, une description en ligne accessible de leur trajet qui indiquera clairement ce à quoi les voyageurs peuvent s’attendre en matière de protocoles liés à la COVID-19.
  • Il faudrait indiquer sur les sites Web les entrées accessibles et les passages ne comportant aucune marche qui sont bloqués ou fermés en raison des nouveaux protocoles et, lorsque des entrées sont bloquées, s’assurer qu’il y a des passages accessibles.
  • Si des vérifications de la température sont nécessaires, assurez-vous que les employés sont capables de décrire le processus de différentes façons, et que le processus est accessible en ayant des appareils de contrôle de la température portatifs en plus de caméras thermiques installées pour détecter la fièvre.
  • Placez des panneaux de signalisation accessibles pour indiquer aux voyageurs handicapés à quel moment ils peuvent passer devant les autres ou entrer dans une file réservée (p. ex., durant le contrôle de sûreté).
  • Fournissez aux employés différents moyens de communiquer clairement aux voyageurs les protocoles liés à la COVID-19 (p. ex., des instructions verbales claires et descriptives, des crayons et du papier, des applications parole-texte et en ASL/LSQ, et des applications de dictée).
  • Les employés qui aident les voyageurs à se déplacer devraient décrire verbalement quand ils s’arrêtent devant un repère de distanciation physique ou une barrière, ou lorsqu’ils se déplacent entre des cordons de foule.
  • Exprimez-vous à l’aide d’un langage corporel et d’indications verbales pour aider les voyageurs, en utilisant autant que possible le moyen de communication qu’ils préfèrent.
  • Envisagez de recourir à un employé du poste de service avec qui les voyageurs pourront communiquer à distance durant leur voyage, ce qui permettrait à l’employé de parler aux voyageurs sans avoir à porter un masque non médical ou un couvre-visage (p. ex., un poste d’assistance virtuelle, ou une assistance téléphonique pour la COVID-19). Si ce service est offert, il devrait comporter des caractéristiques d’accessibilité.
  • Offrez aux voyageurs des visites virtuelles ou en personne auxquelles ils pourront participer avant le voyage; ils sauront ainsi à quoi ils doivent s’attendre avant de commencer leur voyage.
  • Encouragez l’utilisation de technologies d’orientation accessibles, comme Aira ou BlindSquare, pour favoriser la participation, l’indépendance, et l’identification des repères de distanciation physique et des postes de désinfection dans l’espace pour les personnes handicapées.

4. Conseils de voyage pour les personnes handicapées durant la pandémie de COVID 19

La section suivante met en évidence les mesures que les voyageurs peuvent prendre pour améliorer leur expérience de voyage dans le contexte de la pandémie de COVID 19.

  • Apportez votre propre désinfectant pour les mains et gardez-le à portée de main tout au long du voyage.
  • Vérifiez les protocoles de nettoyage auprès de votre fournisseur de services de transport afin de comprendre ce qui est fait pour assurer votre sécurité.
  • Si vous ne pouvez pas porter un masque non médical ou un couvre-visage, assurez-vous d’avoir votre document d’exemption médicale avec vous en tout temps durant votre voyage.
  • Demandez si l’équipement fourni par le transporteur ou la gare, par exemple les fauteuils roulants, a été désinfecté, ou demandez à ce qu’il le soit avant que vous l'utilisiez.
  • Vérifiez quels sont les protocoles de sécurité en vigueur, comme la prise de température, les échanges sans contact, l’utilisation de masques non médicaux ou de couvre-visages, ou les marqueurs de distance au sol. Cela vous permettra de savoir à quoi vous attendre et de faire connaître vos besoins.
  • Si l’un ou l’autre des protocoles de sécurité nuit à vos besoins en matière de communication, informez le fournisseur de services de transport de vos besoins et indiquez-lui comment il peut y répondre en toute sécurité – par exemple, si l’utilisation d’un masque non médical ou d’un couvre-visage empêche la lecture labiale, ou si vous avez besoin de communiquer à l’aide de papier et d’un crayon.
  • Assurez-vous que votre fournisseur de services de transport connaît vos besoins et demandez-lui comment il y répondra de manière sécuritaire. Par exemple, si vous avez besoin d’aide pour vous orienter, demandez si les employés qui fourniront l’aide porteront un équipement de protection individuelle.
  • Vérifiez si l’aéroport ou la gare offre une visite virtuelle ou peut fournir une description de ce à quoi il faut s’attendre dans l’installation – par exemple, si le nombre de points d’entrée et de sortie a été réduit, ou si certaines zones sont bloquées ou fermées.

Conseil national de recherches Canada
Laboratoire de recherche en vol
Pratiques exemplaires en matière de transports accessibles dans le contexte de la COVID-19
Rapport no : LM-FRL-2021-0019
Date : February 16, 2021
Auteurs : Shelley Kelsey, Caidence Paleske, et Alexia Ziccardi
Classification : Non classifié
Distribution : Illimitée
Pour :
Numéro d’ID SIGMA : A1-018405
Présenté par : Shelley Kelsey
Approuvé par : Kirk Shaw
Pages : 11
Nombre de copies : 0
Fig. : 0
Diagramme : 0
Ce rapport ne peut être publié, en tout ou en partie, sans le consentement écrit du portefeuille Aérospatiale du Conseil national de recherches du Canada.

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